Il existe plusieurs catégories d'éthylotests : Les éthylotests à usage unique appelés éthylotests chimiques ou "Le Ballon", les éthylotests électroniques qui se composent d'appareils autonomes et/ou connectés et les bornes éthylotests. Toute une gamme répondant à tous les usages qu'ils soient Grand Public ou Professionnels
Il existe différentes catégories d’éthylotests destinées à s’adapter aux différents usages et typologies d’utilisateurs. La caractéristique de distinction principale réside dans les différentes normes françaises et européennes auxquelles ces appareils doivent se conformer. AlcoPass vous explique toutes les subtilités à connaître afin de vous permettre de bien comprendre les différences et pouvoir distinguer les éthylotests disponibles sur le marché.
La norme NF X20-702 et le Décret du 29 juin 2015 définissent les spécifications techniques et les méthodes d’essais auxquelles doivent répondre les éthylotests chimiques permettant d’estimer la concentration d’alcool contenue dans l’air alvéolaire. Pour satisfaire à cette norme, l’éthylotest doit être constitué :
On distingue les éthylotests chimiques à usage unique avec et sans ballon (poche limitante) :
Le résultat est exploitable uniquement si ce temps est respecté. Le résultat d’un éthylotest à usage unique peut être interprété après un délai de deux minutes. Une réaction colorimétrique du tube test est observable en cas de franchissement du seuil positif (à 0,10 mg/L ou à 0,25 mg/L).
La norme européenne NF EN 15964 s’applique aux éthylotests qui mesurent la concentration d’alcool contenu dans un échantillon d’air expiré et qui sont destinés à être utilisés pour des tests préliminaires ou de dépistage. Elle spécifie les exigences fondamentales de sécurité et de performance, les méthodes d’essai ainsi que les exigences relatives au marquage, à l’étiquetage et à la notice d’utilisation.
La norme NF EN 15964 donne des lignes directrices pour les procédures d’approbation de type qui consistent en un certain nombre d’essais de performance technique à l’exclusion des essais in vivo, réalisés sur des dispositifs fournis par les fabricants.
Les essais in vivo qui sont conçus pour évaluer l’aptitude du dispositif à fonctionner sur des sujets réels, peuvent être organisés conformément aux exigences nationales.
Conformément aux dispositions de l’arrêté du 14 octobre 2008, seuls les éthylotests chimiques et les éthylotests électroniques certifiés conformes aux normes NF et EN 15964 peuvent être utilisés par les forces de l’ordre.
Ce type d’éthylotest professionnel est destiné prioritairement :
L’intervalle de calibrage de ces éthylotests par un technicien habilité, est en général de 12 mois, selon les fabricants. Sauf indication contraire, ce calibrage doit être effectué indépendamment du nombre de tests réalisés durant cette période.
Les exigences de la norme sont de –5°C à 40 °C en température d’utilisation, toutefois, certains sont certifiés jusqu’à 50°C. Le coût moyen de ces éthylotests est relativement élevé (de 500 à 800€ HT environ) du fait qu’ils utilisent des capteurs électrochimiques (ou fuel cell) de haute technologie qui sont les plus performants et d’excellente sélectivité.
Cette norme Européenne s’applique aux éthylotests qui mesurent la concentration d’alcool contenu dans un échantillon d’air expiré, qui sont conçus et destinés à être utilisés comme un dispositif d’auto-vérification par le grand public.
Ils fournissent une indication fiable de la concentration en alcool dans l’air expiré au moment du test.
Cette norme spécifie :
À noter qu’il n’est pas prévu que les résultats obtenus à l’aide de ces dispositifs soient utilisés pour réfuter les résultats obtenus à l’aide d’éthylomètres ou d’éthylotests couverts par la norme EN 15964.
Par conséquent, les résultats des mesures sont affichés de manière à empêcher l’utilisateur de sous-estimer sa concentration d’alcool du fait des incertitudes de mesures intrinsèques à chaque mesurage.
Ces éthylotests électroniques sont plus particulièrement réservés à un usage individuel ou à un usage peu intense en collectivité. Ils permettent de faire un dépistage, donc d’établir une simple présomption et doivent être vérifiés très régulièrement par un professionnel habilité.
Le coût moyen de ces appareils varie de 100 à 300€ environ. Ils utilisent généralement des capteurs électrochimiques (ou fuel cell) de performances satisfaisantes pour l’emploi auquel ils sont destinés.
Ils se composent d’un éthylotest « aveugle » pour la mesure, souvent miniaturisé, qui doit être couplé à une application pour smartphone permettant :
Depuis 2018, date de leur apparition, ces éthylotests sont régis par la Norme NF EN 16280. Seul l’éthylotest connecté ALCOPASS C1 est réellement homologué à cette norme.
On parle ici d’appareil de dépistage de l’alcool certifié conforme aux normes Françaises NF et/ou Européennes.
L’intervalle de calibrage varie selon la classe de l’appareil :
Le prix moyen de ces éthylotests varie entre 1200 et 2000€. Ce coût élevé s’explique du fait que ces appareils sont conçus à partir de capteurs électrochimiques ou infrarouges d’excellentes performances compte tenu de l’usage intensif auxquels ils sont destinés (lieux festifs, entreprises, associations de prévention, etc.).
Par ailleurs, seuls les appareils entretenus périodiquement conservent leur certification antérieurement délivrée (NF X20-701 & NF X20-703) et peuvent rester en usage dans les lieux festifs ou professionnels.
L’utilisation d’un éthylotest électronique se distingue en 4 étapes :
À propos des appareils "certifiés conformes", la très gande majorté d'entre eux ne répond pas vraiment aux normes et ne fait l'objet que d'une simple auto-déclaration nullement vérifiée et qui n'a que très peu de valeur. A éviter...
L’éthylotest électronique homologué à une des normes en vigueur, recourt le plus souvent à un capteur électrochimique afin de mesurer le taux d’alcool dans l'hleine.
Il fournit une réponse digitale obligatoirement exprimée en milligramme par litre d’air expiré (mg/L) jusqu’au seuil contraventionnel. Passé ce seuil, il indique uniquement par un signal sonore et/ou lumineux et un message simple sur l’écran le dépassement du taux contraventionnel (0,25 mg/L).
A noter que certains appareils certifiés aux normes européennes affichent des taux supérieurs à 0,25 mg/L d’air expiré. Néanmoins, le seuil affiché est plafonné par la norme et ne peut dépasser 0,50 mg/L air expiré.
Les mesures affichées en G /L de sang, sont obtenues en appliquant un coefficient multiplicateur indicatif et théorique qui n’a qu’une valeur empirique variable selon les pays.
Important : L’usage de ces éthylotests à affichage débridé est plus souvent demandé par les médecins et les autorités, plus familiarisés avec les mesures sanguines.
Un éthylotest ne doit jamais permettre de prononcer un jugement de valeur à compter d’un taux. De même, en milieu festif, l’instrument ne doit ni provoquer ni favoriser les concours.